GPMI : le câble qui veut détrôner le HDMI et le DisplayPort !

On a tous connu ce moment un peu agaçant : derrière le bureau ou la télé, une forêt de lianes (câbles) s’entremêle, et bien sûr, celui qu’on cherche est toujours le plus difficile à atteindre. Depuis plus de vingt ans, le HDMI nous accompagne dans cette jungle numérique, épaulé par le DisplayPort côté PC. Mais voilà qu’arrive un nouveau challenger venu de Chine : le GPMI (General Purpose Media Interface). Et lui, il ne vient pas pour faire de la figuration.

Un câble pensé pour tout faire

Imaginez un seul câble capable de remplacer :

  • votre câble HDMI,
  • votre câble d’alimentation,
  • et même votre câble réseau.

C’est exactement la promesse du GPMI. Son secret ? Des performances hors norme :

  • jusqu’à 192 Gbit/s de débit (soit quatre fois le HDMI 2.1),
  • une alimentation jusqu’à 480 W (assez pour faire tourner un PC complet !),
  • la compatibilité avec la vidéo 8K à 120 Hz HDR dynamique.

Autrement dit, on n’est pas seulement dans une évolution du HDMI. On parle d’un saut technologique.

Deux versions pour deux approches

Le GPMI ne se limite pas à un seul format :

  • Type B : la version “musclée”, avec son connecteur propriétaire, pensée pour les gros débits et la puissance maximale.
  • Type C : basé sur l’USB-C, plus accessible, avec un débit tout de même impressionnant de 96 Gbit/s et 240 W de puissance.

Cette dualité permet d’adresser aussi bien les usages grand public que les besoins professionnels les plus exigeants.

Plus qu’un câble, un petit cerveau

Là où le GPMI se distingue, c’est qu’il ne transporte pas seulement de l’image et du son. Il gère aussi :

  • les données réseau,
  • les signaux de contrôle (un peu comme le HDMI-CEC),
  • et même des fonctions avancées de sécurité avec un protocole de chiffrement inédit, l’ADCP, plus rapide et plus robuste que le HDCP actuel.

Concrètement, brancher un appareil en GPMI pourrait devenir aussi simple et transparent que brancher une clé USB aujourd’hui.

Un projet avant tout chinois

Le GPMI est né au sein d’un vaste consortium réunissant une cinquantaine d’acteurs majeurs de l’électronique chinoise : Huawei, TCL, Hisense, BOE, Lenovo… L’ambition est claire : réduire la dépendance aux standards occidentaux comme le HDMI (japonais-américain) ou le DisplayPort (américain).

Dans un premier temps, les premiers appareils compatibles devraient donc fleurir en Chine dès fin 2025. Mais pour conquérir le reste du monde, il faudra convaincre des géants comme Samsung, LG ou Sony de suivre le mouvement. Et ça, ce n’est pas gagné.

Le HDMI a-t-il du souci à se faire ?

Oui… et non.
Oui, parce que le GPMI a sur le papier des atouts impressionnants. Non, parce que le HDMI reste aujourd’hui ultra-dominant : plus de 10 milliards d’appareils dans le monde l’utilisent déjà. Et la norme continue d’évoluer : la version HDMI 2.2, dévoilée début 2025, double le débit pour atteindre 96 Gbit/s.

Autrement dit, la bataille s’annonce longue, et il est probable que les deux normes coexistent pendant un bon moment.

Alors, révolution ou simple curiosité ?

Le GPMI fait rêver : un seul câble pour tout, moins de câbles derrière la TV, moins d’adaptateurs à transporter, des installations allégées pour les pros comme pour les particuliers. Mais comme souvent en technologie, la question n’est pas seulement “est-ce que ça marche ?”, mais surtout “est-ce que tout le monde va l’adopter ?”

Pour l’instant, le GPMI est une promesse. Mais une promesse séduisante : celle d’un futur plus simple, plus rapide et plus puissant.

Et vous, seriez-vous prêt à abandonner votre bon vieux HDMI pour un câble unique capable de tout faire ?

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