Le guide complet pour choisir et stocker du bois de chauffage

Depuis la nuit des temps, le feu de bois a quelque chose de réconfortant et de rassurant. Sa lumière vacillante, sa chaleur profonde emplissent notre corps et notre âme.
Bon, voici pour la belle intro romantique, mais pour la suite, c’est surtout l’aspect technique que nous allons aborder. Pour un feu optimisé en toute sécurité, il est essentiel de choisir le bon type de bois et de le stocker correctement. Dans cet article, nous allons explorer les différentes possibilités qui s’offrent à nous et je vous donnerais aussi quelques astuces bien utiles.

I. Les types de combustible en bois

Les bûches de bois

Les bûches de bois sont le type de combustible “historique” le plus couramment utilisé pour les feux de bois. Elles sont généralement utilisées dans les poêles à bois, les inserts de cheminée et les chaudières à bûches. Le principal avantage des bûches de bois est leur coût et leur disponibilité. En effet, le bois en bûches est l’un des combustibles les moins chers du marché. On en dispose localement chez des professionnels ou même à titre privé si l’on a une petite forêt. Il nécessite peu d’étapes et peu d’intermédiaires pour être utilisé.

Les granulés de bois

Les granulés de bois, également connus sous le nom de pellets, sont de petits cylindres de bois compressé. Ils sont généralement fabriqués à partir de déchets de scieries. Les granulés sont principalement utilisés dans les chaudières à biomasse et les poêles à granulés. Ils sont plus coûteux et subissent plus de fluctuations de prix que les bûches classiques puisqu’ils nécessitent une filière, un conditionnement et du transport. Par contre, le rendement calorifique est bien meilleur. C’est le mode de chauffage le plus double puisqu’il est possible de planifier l’allumage et de contrôler la température.

Bûches compressées

La bûche compressée (ou bois densifié) est un compromis entre la bûche classique et le pellet. Elle garde de la première sa forme et sa facilité de manipulation. La bûche compressée est, comme le pellet, constituée de sciure, copeaux et autres déchets recyclés de scieries. Elle chauffe fort et s’allume facilement. C’est une excellente solution pour allumer un feu qui a du mal à prendre ou comme en remplacement total du bois lorsque l’on veut éviter la saleté qui va avec ou par manque de place. Mais attention, c’est une solution très coûteuse.

Les plaquettes forestières

Les plaquettes forestières sont généralement utilisées dans les chaudières à plaquettes, qui ne sont pas très courantes dans les logements individuels. Cependant, elles sont très économiques et il est probable que leur utilisation se développe à l’avenir.

II. Comment choisir son combustible en bois

Il est important de prendre en compte certains critères lors du choix de votre combustible en bois. Les deux critères principaux sont le taux d’humidité du bois et l’essence du bois.

Le taux d’humidité du bois

Un bois sec brûle mieux et offre un meilleur rendement qu’un bois humide.

Une partie de l’énergie de la combustion est utilisée pour sécher le bois avant de le consumer. Lorsque du bois trop humide brûle, il va dégager beaucoup de fumée et encrasser rapidement votre installation et vos conduits. Vous augmentez les risques d’un feu de cheminée. Autre conséquence, ces fumées sont extrêmement nuisibles pour l’environnement.
Le taux d’humidité du bois se mesure avec un appareil spécifique. On considère que le bois est sec, idéal pour du chauffage lorsqu’il a un taux d’humidité de moins de 20-25 % !

C’est avec le temps que le bois sèche.

Lorsqu’il est vert, son taux est compris entre 35 et 100 % d’humidité. On parlera de bois demi-sec lorsque son taux sera entre 25 % et 35 %.
Le temps de séchage du bois dépend entre autres de son essence. Ainsi, les feuillus tendres (Châtaignier / Robinier faux Acacia / Merisier et fruitiers divers) ont tendance à sécher plus rapidement que les feuillus durs (Orme / Hêtre / Frêne / Érable ). La durée de séchage de ces derniers est de 24 mois minimum. Le Charme est la seule exception à cette règle. On peut utiliser cet arbre comme bois de chauffe après seulement une année de séchage. Le Chêne quant à lui doit être séché pendant au moins 36 mois en raison des nombreux tanins qu’il contient. En ce qui concerne les bois résineux, ils peuvent sécher en l’espace de 12 à 18 mois … mais malheureusement, il est déconseillé d’utiliser ces essences pour ne pas encrasser les conduits de cheminée.

Les essences de Bois

Comme pour le séchage, les différentes essences de bois ne se valent pas concernant la production de chaleur. Les voici dans l’ordre décroissant.

  • Le groupe 1 comprend le chêne, le charme, l’orme, le hêtre, le frêne et l’érable.
  • Le groupe 2 comprend le châtaignier, le robinier faux acacia, le merisier et divers arbres fruitiers.
  • Le groupe 3 comprend d’autres feuillus tempérés, comme le peuplier, le bouleau et le platane.

D’une manière générale, il est conseillé de panacher vos essences de bois. Vous bénéficierez ainsi de qualités et de vertus différentes, bien utiles à divers moments de votre feu (allumage, feu de chauffe, maintien, etc…).

III. Le stockage du bois de chauffage

Le stockage du bois de chauffage est une étape cruciale pour assurer la qualité du bois. Il est important de stocker le bois dans un endroit sec et bien ventilé pour éviter qu’il ne pourrisse ou ne développe des champignons.

Le stockage à l’extérieur

Le stockage extérieur est idéal sous certaines conditions. Si vous disposez d’une zone de stockage à l’abri de la pluie (grange, préau, avancée de toit …) vous allez pouvoir sécher et stocker votre bois dans les meilleures conditions possibles. Cependant, il est important de le séparer du sol pour faciliter l’aération par le dessous. Vous pouvez utiliser des palettes ou des parpaings par exemple.
Si vous n’avez pas d’espace couvert déjà en place, vous pouvez construire un abri bûche (voir législation en vigueur pour la taille et l’emplacement). Sinon il est aussi possible de poser son bois sous des bâches et séparé du sol. Pensez toujours à la ventilation naturelle et à la protection contre la pluie et l’humidité pour conserver votre bois.
En hiver, l’humidité de l’air peut atteindre votre bois. Si vous le pouvez, stocker votre bois à l’intérieur 24h avant de le brûler pour l’assécher parfaitement.

Le stockage à l’intérieur

Si vous avez la place, vous pouvez stocker le bois à l’intérieur sous certaines conditions. Si le bois est ainsi bien protégé de l’humidité, il faut toutefois qu’il soit extrêmement bien aéré. Sinon, il aura au contraire tendance à attirer et stocker l’humidité, à moisir et à contaminer l’atmosphère de votre maison. En cas de doute, mesurez régulièrement le taux d’humidité de votre bois.

Le tri du bois

Il est recommandé de trier ou panacher le bois avant de le stocker. Vous pouvez le trier en fonction de son utilisation ou de son essence. Par exemple, vous pouvez séparer le petit bois pour allumer le feu, les bûches de taille moyenne pour la consommation quotidienne, et les grosses bûches pour les grosses flambées et la nuit.

Attention : les combustibles que vous ne pouvez pas utiliser

C’est toujours bien de récupérer plutôt que de jeter. Je pense notamment au petit bois que vous pouvez récupérer lorsque vous coupez vos haies ou arbres (les fagots d’antan). C’est excellent pour lancer le feu et cela remplace l’achat d’allume-feu.
Par contre, on vous déconseille d’utiliser du bois peint, verni, laqué et même huilé. La combustion sera nocive pour vous, mais aussi pour l’état de votre cheminée. Évitez aussi, les déchets ménagers ou les débris de construction (souvent traités).

IV. Conclusion

Que vous choisissiez des bûches de bois, des granulés de bois ou des plaquettes forestières, le choix du combustible en bois dépend de vos besoins et de l’équipement de chauffage dont vous disposez. N’oubliez pas que le stockage et l’entretien du bois sont tout aussi importants pour garantir une combustion efficace et respectueuse de l’environnement. Prenez soin de votre bois et il vous apportera chaleur et confort pendant de nombreuses années.

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