Introduction à la randonnée hivernale

Un résident sur dix réalise plusieurs voyages à la montagne l’hiver, près de deux sur dix y séjourne chaque année et un sur quatre occasionnellement selon une étude menée par la direction générale des entreprises en 2017. Une chose est sûre, les montagnes enneigées ont leur public, notamment pour les paysages à couper le souffle que proposent nos hauts massifs en hiver. Le sujet vous a toujours intéressé mais vous ignorez comment vous y prendre ? Découvrons ensemble quelques conseils et astuces pour vous introduire à l’expédition hivernale.

Les vêtements de marche

La montagne et le froid forment un redoutable duo face au corps humain. Un bon équipement est de mise si vous voulez vous préparer à une randonnée et minimiser les risques d’hypothermie. La liste est plutôt impressionnante mais avec un peu de recherche et d’astuce, vous parviendrez à limiter les coûts.

Les chaussures

Avoir de bonnes chaussures est la base de toute marche intense. Rajoutez-y de la neige et un environnement plus hostile et vous faites face à un incontournable. Il est recommandé d’avoir des chaussures qui tiennent bien au pied pour éviter les ampoules voire les entorses ! Une imperméabilité est indispensable pour éviter que l’eau ne pénètre. Les chaussures ne doivent pas avoir une semelle trop lisse pour limiter les risques de chutes. Des crampons plus ou moins prononcés selon l’intensité des lieux sont vivement recommandés. 

Les chaussettes

Les chaussettes sont ce qui va garder vos pieds aux chauds. Ces dernières doivent être un maximum étanche pour éviter que vos pieds ne soient mouillés et doivent pouvoir évacuer la transpiration. Si vos pieds sont mouillés, il vous sera impossible de les réchauffer tant qu’ils ne seront pas secs. 

Le pantalon

Le pantalon est un élément très important dans vos mouvements. Il ne doit donc pas vous gêner et être confortable à porter. Les 2 critères principaux à prendre en compte sont : l’isolation thermique et l’imperméabilité. Pour vous maintenir respectivement au chaud et au sec ! Selon les modèles il est même possible de directement relier le pantalon aux chaussures.

Les dessous

Femmes comme hommes, privilégiez des dessous qui sèchent rapidement et qui ne retiennent pas les mauvaises odeurs. C’est votre seconde peau qui vous protège du froid. Les sous-vêtements en fibres naturels sont de bons candidats. Vous n’aurez peut-être pas le luxe de changer régulièrement vos dessous pendant votre excursion donc soyez prévoyant. 

Les hauts

Assez parlé des vêtements liés à la partie basse du corps, attaquons les hauts ! Connaissez-vous la technique de l’oignon ? C’est le fait de porter 3 couches de vêtements pour mieux faire face aux intempéries. Une première qui évacue la transpiration, une seconde isolante qui maintient le corps au chaud et une 3ème couche pour protéger la 2ème et aider à évacuer la transpiration. Cette technique permet notamment de faire des entre-deux. Si vous avez trop chaud, vous pouvez aisément retirer un vêtement. Ce qui ne serait pas possible avec une seule grosse veste. 

La première couche est généralement un T-shirt à manches longues à col zippé (pour protéger le cou), en laine mérinos (une matière thermorégulatrice, confortable et antibactérienne).

Pour la seconde couche : un polaire, une chemise chaude ou un pull sont de bonne options.

Enfin pour la dernière couche, privilégiez des vêtements qui vous prémunissent du vent et aident à évacuer la transpiration. Des habits avec des membranes imperméables et respirantes sont de bons choix. 

Protéger sa tête

40% des pertes de chaleur proviennent du cou et de la tête, il est important de couvrir ces parties aussi. Cache-nez et bonnet polaire sont là pour maintenir votre tête au chaud donc ne les négligez surtout pas. 

Pearl propose des bonnets avec barbe pour mieux vous protéger face au froid !

Et pour les mains ? 

Du côté des mains, il vous faudra quelque chose qui maintient la chaleur et empêche l’humidité de s’incruster. Des gants en cuir résistent bien à l’humidité et les gants en velours donnent chauds. Finalement, des gants polaires combinent un peu le meilleur des 2 mondes, mais utiliser une technique similaire à celle de l’oignon mais pour les gants reste une possibilité. Vous pouvez par exemple mettre des gants légers, puis des gants de maçon par-dessus pour l’imperméabilité et enfin des gants polaires encore au-dessus pour garder une couche isolante. Vos mains seront bien conservées face au froid glacial de l’extérieur. 

Et pourquoi pas un bonnet de chez nous ?

Les vêtements du bivouac

Vous avez marché longtemps, le soleil s’est couché et vous vous êtes installés pour vous reposer jusqu’au lendemain. Oui, mais vous n’allez pas dormir avec toutes vos couches de vêtements de la même manière que vous n’allez pas dormir cul nu ! Si pour X ou Y raisons vous êtes amené à sortir de votre tente en urgence, assurez-vous d’avoir un minimum de vêtements pour ne pas mourir de froid instantanément.  

Les chaussons & chaussettes

Ne laissez pas vos pieds à nu, même dans votre sac de couchage ! les extrémités du corps se refroidissent plus vite, il est important de bien les couver pendant votre sommeil. Prenez par exemple des chaussettes en laine ou des collants thermiques.  

Les collants polaires

Pour remplacer votre pantalon la nuit et dormir au chaud, utilisez des collants polaires. Ils prennent moins de place qu’un pantalon mais aident à maintenir la chaleur près du corps. 

Bien couvrir le haut du corps

Un exemple vaut mieux que mille discours : mettez un short si vous le souhaitez mais couvrez bien le haut de votre corps et vous aurez chaud ! Évitez les hauts volumineux comme des gros pulls où des doudounes, l’air doit pouvoir circuler dans votre sac de couchage. Prévoyez également un haut dont le col se ferme pour vous aider à couvrir le cou.   

Avoir un bon tapis de sol

Souvent sous-estimé, le tapis de sol est pourtant le principal élément qui vous protège du frai et de l’humidité du sol. Avoir un bon matelas et un bon sac de couchage est inutile si votre tapis de sol ne tient pas la route. 

Pour savoir si votre tapis de sol est efficace au nom, référez-vous à la “R value” qui est indiqué sur la fiche produit. La valeur va de 0 (très bien) à 5 (misérable), fixez-vous pour objectif d’avoir au minimum une “R value” de 4 pour passer des nuits au chaud.

Surveiller les besoins de son corps

Eh oui ! Votre corps reste la machine principale motrice de l’effort ! Et comme toutes machines : il faut l’alimenter en énergie et faire sa maintenance de temps à autre si vous voulez espérer arriver jusqu’au bout du chemin. Mais qu’est-ce qui est recommandé ?

Bien s’hydrater

Même si dans le froid, le besoin d’eau se fait moins ressentir, le besoin en hydratation reste pourtant plus élevé ! En effet, l’air frais favorise l’évaporation et la déshydratation des muqueuses. Ajoutez à ça le fait de transpirer naturellement à cause de la marche ou d’une partie de coupe de bois pour se réchauffer et le corps à très vite besoin d’eau. 

Les muscles ont besoin de plus d’eau  pour performer dans le froid, pour autant, il ne faut pas boire n’importe quoi ! On aurait tendance à se dire que l’on est entouré d’eau solide, mais cette eau est très froide et demande à votre corps de la réchauffer une fois ingéré, en plus de provoquer des nausées et diarrhées…

Une solution pendant la marche peut-être de déposer une bouteille près de son dos, calée par ses vêtements et la couverture de survie pour la garder l’eau au chaud. N’oubliez pas de rendre cette bouteille accessible car il fait boire régulièrement pendant le parcours.

Pendant le bivouac, boire des liquides chauds pour se réchauffer est aussi une bonne solution. 

Notre magasin propose des bouteille à ouverture rapide, pourquoi ne pas y jeter un oeil ?

Mangez pour plus de sécurité

Les basses températures sont coûteuses en calories, le corps a besoin de se maintenir à 37°. Ne lésinez pas sur la nourriture grasse et calorique avant et pendant votre expédition. Il faut manger gras pour faciliter la production de chaleur et son maintien dans le corps. Faites-vous plaisir !  

Faire ses besoins régulièrement

Si nous vous conseillons de beaucoup boire, alors il faut aussi se soulager régulièrement. Et oui, même votre urine peut vous prendre en traître dans les montagnes de glaces ! L’urine est un liquide inerte que le corps réchauffe, pour faire ça il doit consommer de l’énergie, énergie que vous préférez garder pour marcher ou monter un camp ou même vous réchauffer vous en conviendrez. Faites régulièrement des sessions d’évacuation pendant votre marche pour toujours vous sentir léger !

Gérer ses pauses au bivouac

Si votre expédition se prolonge, il vous faudra à un moment ou à un autre monter un campement de fortune pour vous reposer, malgré le froid ambiant.

Attention à la tombée de la nuit

L’hiver les jours sont courts et la nuit tombe très vite ! Construire un bivouac peut prendre du temps, surtout si vous avez du bois à couper et des constructions à faire pour vous prévenir du froid la nuit. Prévoyez au minimum 1h supplémentaire en hiver pour établir un campement. 

Avoir chaud avant de se coucher

C’est votre corps qui génère de la chaleur et vos vêtements qui la maintiennent. Faire un peu d’exercice physique avant de sauter dans la couette (pompe, flexion-extension) est une bonne méthode pour produire de la chaleur. 

La technique de la bouillotte peut aussi aider votre corps à se réchauffer. Cette dernière consiste à faire bouillir de l’eau que l’on met dans une bouillotte ou une gourde d’eau que l’on vient ensuite blottir entre ses jambes. Attention, si l’eau de votre contenant se refroidit, retirez-la sinon le corps va commencer à la réchauffer et ce n’est pas l’effet recherché. 

Utilisez des vêtements secs et propres

La transpiration sera l’un de vos nombreux ennemis pendant votre périple. Cette dernière bouche les pores de la peau et affecte la régulation thermique du corps. Aussi, une peau mouillée refroidit le corps 20 à 30 fois plus vite, autant dire que pour vous réchauffer, c’est mission impossible ! Profitez de vos pauses au bivouac pour vous changer et faire sécher vos vêtements de la journée avant de reprendre la route. 

Attention aux avalanches !

Le danger numéro 1 des montagnes enneigées. A raquette, à pied ou en ski, le combat est le même, dès que vous êtes sur une pente le danger est présent ! Il est considéré qu’en dessous de 30%, le risque d’avalanche varie de 1 à 4%, mais le danger reste présent et il peut être mortel si vous manquez d’attention.

Il est recommandé de se renseigner sur les bulletins d’avalanche (sur météo France par exemple) pour savoir si la montagne que vous avez décidé de gravir représente un risque ou pas. Équipez-vous également d’un DVA (Détecteur de Victime en Avalanche). Si par malheur vous êtes pris dans une de ces chutes de neige, ce dispositif pourra émettre un signal détecté par d’autres utilisateurs et ainsi faciliter la venue des secours.   

 Ne pas être trop gourmand en kilomètre

Oui vous êtes balèze, oui vous êtes sportifs, mais n’oubliez pas plusieurs choses : avec tout votre équipement, l’environnement, le vent et le froid vous allez peigner à avancer et rapidement vous fatiguer. Ne prévoyez donc pas trop de distance entre chaque étape de votre périple pour mieux gérer votre aventure. 

Finalement…

Nous avons vu beaucoup de choses, mais certainement pas assez. Ce blog n’a pas pour but d’être exhaustif mais plus d’être une porte d’entrée vers les habitudes, dangers et équipements à prévoir lors d’une expédition hivernale. N’hésitez pas à vous faire conseiller par des professionnels pour l’équipement ou encore à questionner les habitués de ce genre de périples pour recueillir leur expérience.

La montagne et la neige offrent des spectacles d’une grande beauté et c’est aussi ce qui rend ce genre de pratique magique. Pour citer Alexi Brus, un formateur en vie sauvage dans sa vidéo “10 ASTUCES pour le BIVOUAC et la RANDO en HIVER ! | (Ne plus avoir froid)” : “l’hiver ça offre des paysages magnifiques et une ambiance féérique, je pense que tout homme devrait vivre au moins une fois dans sa vie cette expérience !”